Série des Géographies animales (1985-1987)

Références :

  • - l’Art Baroque,
  • - les principes du Théâtre à l’italienne
  • - La psychanalyse des contes de fées, de Bruno BETTELHEIM (1976)

Dans les Géographies animales, et comme une galanterie, la photographie laisse à la fragilité de la sculpture peinte le devant de la scène du « ça a été ». La photographie déplace l’objet de notre nostalgie, et, spectateurs, nous sommes inquiétés par les temps : celui qu’il faudra à la nature pour se défaire de son manteau d’art et celui qu’il aura fallu au photographie et à la photographie pour produire ces paysages colorés. Quand une photographie reproduit une fiction sculptée qui n’existe que pour disparaître, l’ensemble du dispositif temporel de la photographie est son obligé et s’efface devant ce nouvel occupant du temps et de la disparition. Ces sculptures de la disparition ne peuvent faire leur apparition que dans et par la photographie…

François MÉCHAIN tourne autour d’un buisson, rôde à l’affût d’un arbre chimérique, court le long des chemins pour le plaisir d’être en recherche de surprises, pour le plaisir anticipé de concevoir une peinture-sculpture, pour que de feuilles en feuilles, soit crée quelque chose qui n’était ni dans la nature de l’arbre ni d’ailleurs dans celle de la sculpture peinte sur le végétal. C’est ici qu’intervient seule la photographie : le cadre, la profondeur de champ et l’angle de prise de vue font d’une sculpture-peinture sur feuilles naturelles, un collage virtuel d’où naît un zoo de cirque, une ménagerie orientale ou un musée de la préhistoire…Des photographies  comme des géographies, des photographies comme des lieux de rencontre entre des pratiques d’arts et de cultures. .

Frédéric LAMBERT, 1989

Géographies animales (fr-eng).pdf

  English version